Le nouveau contrôle technique de 2024, qu’est-ce qui change ?

Si vous possédez une voiture, vous devez savoir qu’il est obligatoire de faire régulièrement un contrôle technique de votre véhicule. Pendant ce contrôle technique, le garagiste s’occupe de vérifier point par point votre véhicule afin de s’assurer qu’il soit en mesure de rouler, que toutes les composantes de votre véhicule sont encore solidement fixées et qu’il n’y a donc pas de problème majeur. Auparavant, à la fin du contrôle technique, vous receviez une feuille sur laquelle étaient listées les défaillances mineures, à surveiller, mais pas inquiétantes outre mesure dans l’immédiat, et les défaillances majeures qu’il fallait faire réparer dans un délai de deux mois puisque la voiture était amenée à être représentée au contrôle technique à la fin de ce délai et qu’il fallait que ces défaillances majeures soient réglées d’ici là. Maintenant, il y a une nouvelle catégorie, celle des défaillances critiques !

Contrôle technique 2024 : plus précis, moins permissif.

Depuis le 20 mai 2018, le contrôle technique a effectivement changé. Ce qui marque le plus les esprits au moment de le découvrir, c’est bien sûr le rajout de cette nouvelle catégorie, les défaillances critiques, encore plus graves que les défaillances majeures. En cas d’observation d’une défaillance critique, le véhicule ne sera autorisé à circuler que le jour-même du contrôle, avant d’être complètement immobilisé en attendant la correction des défaillances critiques par un établissement professionnel. Une fois réparé, le véhicule devra être ramené au contrôle technique, qui s’assurera que tout est en ordre, défaillances majeures y comprises, avant d’autoriser le véhicule à reprendre la route.

Voilà les défaillances critiques que vous pourriez rencontrer, mais que vous pouvez vous-même contrôler pour vous assurer que votre véhicule ne va pas être mis à l’arrêt :

  • Les feux de stop ne fonctionnent pas
  • Le pneu est entaillé ou excessivement usé
  • La jante est déformée
  • Les plaquettes de frein sont excessivement usées
  • Absence de liquide de frein
  • Absence de rétroviseurs
  • Fuite excessive d’un liquide (liquide de frein, huile…)
  • Direction détériorée
  • Siège conducteur mal fixé/point d’ancrage des ceintures détérioré
  • Pot d’échappement en mauvais état
  • Carrosserie extérieure en très mauvais état, vitre cassée

Autres nouveautés

Autre nouveauté, le nombre de points de vérifications est passé de 123 à 133, et le nombre de défaillances possibles, qui était précisément de 453 auparavant, a désormais dépassé les 600 possibilités.

Si auparavant, seuls 178 défauts majeurs pouvaient conduire à une contre-visite, et le reste restait des défauts mineurs, désormais, sur les 606 anomalies qu’il est possible de détecter dans ce contrôle technique, 467 entrent dans la catégorie de nécessité de réparation dans un délai de 2 mois. 126 d’entre elles sont désormais des défaillances critiques, nécessitant une réparation immédiate ou une immobilisation du véhicule à partir de minuit, tandis que les autres sont des défaillances mineures, que vous devrez surveiller, mais qui n’amèneront pas votre véhicule à passer un contrôle supplémentaire.

Contrôle plus long oblige, le prix moyen du contrôle technique a également augmenté, passant d’environ 68€ à 80€. La contre-visite, quant à elle, n’a pas vu son prix augmenté malgré les plus nombreuses possibilités d’y être invité avec l’augmentation des défaillances majeures.

Enfin, votre véhicule se verra attribuer une appréciation à l’issue de son contrôle technique, qui correspond aux trois types de défaillances : favorable si votre voiture ne présente que des défaillances mineures, défavorable pour défaillances majeures dans le cas où votre voiture est invitée à repasser un contrôle technique dans les délais de deux mois et défavorable pour défaillance critique si votre véhicule doit être immobilisé le jour-même de son contrôle technique.

Ce nouveau contrôle technique a été mis en place dans le but de répondre à l’objectif de diminuer le nombre de tués sur la route de plus de moitié entre 2010 et 2020.

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